Yael Cohen, infirmière à l’Hôpital Hadassah Ein Kerem, n’avait jusqu’alors jamais allaité un autre enfant que le sien. Mais lorsqu’une femme palestinienne, gravement blessée dans un accident de voiture, a dû être soignée en urgence à Hadassah, son bébé s’est retrouvé seul et affamé, privé de sa mère et de son lait.

Malgré les tentatives du personnel médical, le bébé refusait de se nourrir : « il avait l’habitude d’être nourri exclusivement au sein et a donc refusé le biberon. Cela m’a brisé le cœur de le voir souffrir, d’avoir faim et de ne pas avoir sa mère à ses côtés », explique Yael, qui travaille au sein du Service de Chirurgie Pédiatrique de Hadassah.

Lorsque d’autres membres de la famille du bébé sont arrivés à Hadassah, ils ont eux aussi essayé de faire manger le bébé, en vain. « J’ai alors demandé à la tante qui s’occupait du bébé si elle voulait que je l’allaite », raconte l’infirmière. « Je voulais m’assurer qu’elle était d’accord. Elle m’a immédiatement remerciée. Elle se sentait impuissante. »

Un joli clin d’œil à « Tipat ‘Halav » (« la Goutte de Lait » en hébreu), nom donné à la première Clinique pour nourrissons fondée par Hadassah…en 1920 !

UNE FOIS ENCORE, HADASSAH EST BIEN PLUS QU’UN HÔPITAL…